A l'annonce du remplacement des épreuves de spécialité, par du contrôle continu, les élèves des classes de S2TMD (Sciences et techniques du théâtre, de la musique et de la danse) n'ont pas manqué de s'interroger. D'autant que cette série ayant été profondément remaniée il y a deux ans pour s'intégrer dans la ligne générale des bacs technologiques, 2021 marquait l'entrée dans les nouvelles dispositions ! Et par conséquent, un saut dans l'inconnu...
Série technologique S2TMD : confidentielle, mais essentielle
Rappelons-le, pour ceux qui ne sont pas familiers de cette série technologique, relativement confidentielle au vu des effectifs qui s'y inscrivent (300 élèves par an environ, et 25 lycées), mais pour autant essentielle pour de nombreux élèves de conservatoire qui y suivent un parcours de haut niveau, très gourmant en temps. En effet, elle leur permet de suivre une formation générale incluant une dimension musicale, théâtrale ou chorégraphique importante. Construite en partenariat entre le lycée et le conservatoire (en général), elle offre des emplois du temps aménagés de telle sorte que les lycéens puissent aisément poursuivre leur formation artistique.
La série S2TMD présente la particularité de s'appuyer sur un partenaire artistique pour les enseignements de spécialité artistique. La répartition des responsabilités (et des horaires) est définie dans une convention, qui lie obligatoirement les établissements scolaires et artistiques dans lesquels sont inscrits les élèves : 40% minimum des horaires doivent être assurés par le lycée, 40% minimum par le conservatoire, 20% étant laissés à la discussion entre les partenaires.
Dans la majorité des cas, la répartition s'est effectuée de façon assez naturelle : au lycée, la spécialité de culture et sciences chorégraphiques ou musicales ou théâtrales, au conservatoire, la responsabilité de la pratique chorégraphique ou musicale ou théâtrale. Mais des nuances peuvent exister selon les établissements, certains lycées conservant un créneau horaire de pratique collective par exemple.
L'épreuve terminale de cette spécialité, intégralement pratique et d'une durée de 50 minutes, se déroule devant un jury mixte, comprenant un enseignant de l'éducation nationale et un professeur issu d'un conservatoire ou d'un établissement artistique reconnu par l'Etat.
Une évaluation trimestrielle de l'établissement artistique qui figure sur le bulletin scolaire
Pour récapituler, cette année, l'épreuve de la spécialité "Culture et sciences chorégraphiques ou musicales ou théâtrales" dispensée en grande partie au lycée, est remplacée par les notes du contrôle continu, comme pour les autres spécialités.
Là où cela se corse un peu, c'est pour la spécialité "pratique chorégraphique ou musicale ou théâtrale", qui est majoritairement ou exclusivement dispensée dans l'établissement artistique partenaire. En effte, celui-ci doit désormais fournir des évaluations (des notes) chaque trimestre, comptant dans le contrôle continu et figurant sur le bulletin scolaire. Un changement de pratique bienvenu qui permet de reconnaitre pleinement dans le cursus scolaire, et le travail fourni par les élèves dans le cadre de leur cursus artistique.
Cette évaluation continue par le partenaire artistique prend d'autant plus d'importance cette année, avec l'annulation de l'épreuve de pratique chorégraphique ou musicale ou théâtrale : cela devrait donc se traduire par l'utilisation des notes fournies par les établissements artistiques partenaires pour fournir le résultat de la spécialité, coefficient 16.
Or cette pratique était jusqu'ici peu répandue et certains partenaires artistiques ont des difficultés à se mettre dans la temporalité et la norme scolaires (des notes globales, tous les trimestres !). Parents d'élèves de S2TMD, n'hésitez pas à contacter l'établissement artistique de votre enfant si vous constatez l'absence de notes pour le 1er trimestre et à leur expliquer l'importance de leur contribution, particulièrement dans le contexte de cette année 2021.