Depuis 2018, les CPES, les « classes prépas » des conservatoires, se déploient sur le territoire. CPES pour « cycle préparatoire à l'enseignement supérieur », ou « cursus préparant à l’enseignement supérieur » ou encore, « classes prépas à l’enseignement supérieur » … les établissements rivalisent de créativité pour nommer cet « enseignement préparant à l’entrée dans l’enseignement supérieur ». Ces multiples désignations se traduisent également par une absence d’harmonisation en termes de positionnement dans le schéma des études.
Une diversité actée dans le SNOP
Le schéma national d’orientation pédagogique (SNOP, publié en septembre 2023) opte pour un « cycle préparant à l’enseignement supérieur » (CPES). En revanche, il acte la diversité des situations en précisant : « en fonction des capacités de l’établissement et selon les spécialités, cette préparation est indépendante du cursus en trois cycles, ou peut se mutualiser en partie avec le cycle d’études conduisant au diplôme national, ou lui faire suite. Ses contenus et son niveau d’exigence permettent à l’élève de préciser son projet professionnel et de préparer dans des conditions appropriées les concours d’entrée dans les établissements d’enseignement supérieur. »
L’admission en CPES résulte obligatoirement d’un processus de sélection (dont les modalités sont définies, pour chaque spécialité, dans l’arrêté du 20 juillet 2020) permettant de vérifier le niveau artistique et les motivations du candidat. De ce fait, aucun prérequis n’est exigé. Le SNOP mentionne ainsi le fait que les élèves des CPES agréés peuvent être admis à présenter l’examen du diplôme national.
Préparer l’entrée dans une école supérieure du spectacle vivant, c’est faire des études
On revient de loin ! Jusqu’en 2016, les étudiants qui se préparaient pour intégrer l’enseignement supérieur en musique, danse, théâtre, arts du cirque, n’étaient pas considérés comme des étudiants. Pour bénéficier de bourses du CROUS, il leur fallait s’inscrire en parallèle dans de « vraies » études, à l’université. Une nécessité qui pesait essentiellement sur les étudiants les moins favorisés, réduisant leurs chances d’intégrer une école supérieure, compte tenu de leur disponibilité réduite pour pratiquer.
En proposant d’aligner les conservatoires sur le système des arts plastiques, la loi pour la Liberté de création, architecture et patrimoine (loi LCAP) a de facto, reconnu la valeur de l’engagement des jeunes dans ces filières, et la nécessité de réduire les inégalités d’accès aux écoles supérieures.
Cependant, pour donner accès aux œuvres du CROUS, le conservatoire doit recevoir l’agrément de l’Etat. Celui-ci est donné par spécialité et discipline, de façon autonome ou dans le cadre de partenariats entre plusieurs établissements. L’agrément n’est pas obligatoire pour proposer un CPES, il est donc indispensable de s’assurer que la filière souhaitée est bien agréée.
Des CPES en danse, théâtre, musique réparties sur le territoire
Fin décembre 2023, 19 conservatoires disposaient d’un agrément pour des CPES en danse, 36 en théâtre (dont 1 pour l’art de la marionnette) et 69 en musique. Plusieurs établissements ont déposé des dossiers complémentaires pour élargir les disciplines couvertes. Pour les premiers qui ont été agréés, le renouvellement est en cours pour 5 ans.
Vous pouvez consulter les disciplines agréées en cliquant sur un établissement dans la carte ci-dessous, en sélectionnant d'abord musique, danse ou théâtre (en cliquant en haut à gauche pour faire apparaître la légende).
Nous mettons à jour la carte des CPES en nous appuyant sur la circulaire des bourses du ministère de la Culture, publiée chaque année en juin-juillet. Elle sera donc prochainement mise à jour. En cas de doute, nous vous invitons à vérifier auprès de l'établissement de votre choix, l'existence de l'agrément.
Pour mémoire, le dossier social étudiant doit être transmis avant le 31 mai : https://www.lescrous.fr/dse/