Lors de notre colloque "Scolaire + artistique = parcours de réussite" de novembre 2017, cette question était abordée en fin de journée.. Eric Houguet président de l'ANPAD, ouvrait le débat et s'interrogeait sur ce que l'on attendait d'un élève en conservatoire : être un bon exécutant ou un créateur ?
Or, cette question est centrale dans la façon de penser le formation des élèves et donc, dans celle d'envisager l'enseignement artistique. La publication de Cadence, pôle musical régional du grand Est basé à Strasbourg, apporte une pierre à l'édifice. Intitulée "Composer, inventer, créer... pour et avec les amateurs", elle est issue de la journée de réflexion du 19 novembre 2018 au CFMI de Sélestat.
On s'aperçoit tout d'abord que le vocabulaire commun lié au processus de création est large et renvoie aussi bien à des notions intellectuelles que plus pratiques. Or ces précisions sont importantes car "donner un sens aux mots ouvre des pistes sur la diversité et la multiplicité des approches qui s’opposent à la reproduction figée et statique".
Des exemples précis sont donnés dans cette publication, prenant appui sur les expériences menées dans plusieurs établissements notamment :
La question de l'évaluation des élèves en conservatoires et écoles de musique est une question importante car l'audition puis la sanction sont mal vécues pour nombre d'élèves. Une piste intéressante est abordée dans cette publication...
Vue sous l'angle du processus de création, l'évaluation ne devrait pas viser à s'assurer de l'atteinte d'un nieau technique donné mais plutôt analyser la façon dont l'élève lui-même "puisque les erreurs, ou les chemins choisis (qu’ils soient ou non les bons), en font partie intégrante".