On savait déjà, au travers de très nombreuses études, que la pratique musicale avait différents impacts positifs sur le développement du cerveau.
La nouveauté, dans cette étude menée au sein de l'université de Concordia, au Québec, est qu'elle met en évidence l'avantage que confère l'apprentissage précoce d'un instrument sur les capacités motrices et en corollaire, sur le développement de certaines zones du cerveau.
Et surtout, elle identifie la période optimale permettant de dégager ces effets comme se situant entre 6 et 8 nas. Donc ni trop tôt, ni trop tard... L'auteur de l'article, le professeur Virginia Penhune, rappelle cependant qu'il n'y a pas de lien entre le fait de débuter tôt une pratique instrumentale, et les qualités musicales de l'élève. "Ainsi, commencer tôt vous aide certes à exprimer votre talent, mais cela ne fera probablement pas de vous un génie" conclut-elle.
Une étude qui pourrait toutefois donner matière à réflexion dans un service public d'enseignement artistique où l'accès à l'instrument est encore trop souvent réservé aux élèves ayant déjà suivi une première année de formation musicale, généralement ouverte aux élèves de CE1 (7 ans). Sans modifier fondamentalement la logique d'enseignement à la française, avec une place importante accordée à la formation musicale, ces résultats pourraient conduire à accroitre l'accès des plus jeunes à la pratique instrumentale, et ce dès l'entrée à l'école primaire. Une évolution qui répondrait aux attentes des enfants et des familles.
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