La série technologique Sciences& techniques du théâtre, de la musique et de la danse (S2TMD) était le coeur du sujet du webinaire organisé par FUSE le 13 avril dernier, en rpésence de Vincent Maestracci, inspecteur général de l'éducation nationale (IGEN) et de Christiane Louis, responsable des ressources métiers de la Phliharmonie de Paris.
Elle est encore méconnue de la plupart des familles dont les enfants s'orientent vers un métier dans le domaine artistique, prenant appui sur un parcours exigeant en conservatoire. Seuls 23 lycées la proposent actuellement en France (consulter la liste), y compris outre-mer, pour un total de 300 élèves par an se présentant au bac chaque année.
Une série rénovée en 2019 qui présente des attraits certains
Pourtant, depuis sa rénovation récente, en 2019, S2TMD offre de nombreux attraits :
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une ouverture aux trois spécialités du spectacle vivant : théâtre, musique et danse, avec par conséquent, le développement d'approches pluridisciplminaires dans le cadre du lycée ;
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un partenariat renforcé avec l'établissement artistique, obligatoirement reconnu par l'État (conservatoire classé ou établissement bénéficiant d'une reconnaissance spécifique, comme la Maîtrise de Radio-France ou certaines écoles de danse), et encadré par une convention ;
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une harmonistation sur les autres baccalauréats technologiques, avec une classe de 2nde indifférenciée, proposant une option spécifique (culture et pratique chorégraphique, ou musicale, ou théâtrale), puis 3 spécialités en classe de 1ère (culture et sciences chorégraphiques, ou de la musique ou du théâtre ; pratique chorégraphique, ou de la musique ou du théâtre ; économie, droit et environnement du spectacle vivant), la spécialité économie étant abandonnée en terminale ;
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une adaptation au plus près des compétences attendues dans els différents métiers du spectacle vivant, grâce à une refonte des programmes ;
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un emploi du temps compatible avec des cursus artistiques exigeants et garantissant une meilleure qualité de vie à des élèves ayant un cursus exigeant en temps (pratique personnelle, enseignements artistiques denses) et permettant, le cas échéant, de préparer plus sereinement les écoles supérieures artistiques ;
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une ouverture beaucoup plus large vers une diversité de plus en plus importante de métiers (pour en avoir un aperçu pour la musique : voir les ressources de la Médiathèque de la Philharmonie).
Une convention entre les deux partenaires, communiquée aux familles
Vincent Maestracci a notamment insisté sur les nouveaux programmes (consultables ici pour l'option de 2nde et ici pour les trois spécialités du cycle terminal) qui ont été largement remaniés par rapport à la série TMD pour s'adapter aux attentes des milieux professionnels artistiques. Les horaires dévolus à chaque spécialité artistique doivent s'entendre de façon globale : ils couvrent les temps effectués à la fois au lycée et au conservatoire.
L'articulation entre les enseignements reçus au lycée et au conservatoire est l'objet d'un travail en commun entre les deux établissements, sachant que la part réalisée par le partenaire artistique ne peut être inférieure à 40 % (sur 11 h en 1ère, 14h en terminale). La convention, qui doit s'appuyer sur le modèle fourni par les deux ministères (éducation nationale et culture), doit être communiquée aux familles de 3ème et de 2nde, en fin d'année scolaire, avant les diécisions d'orientation.
Compte tenu du caractère récent de la réforme, peu de conventions ont été finalisées, affaire à suivre donc. Parents et usagers, soyez vigilants et n'hésitez pas à demander communication de la convention (qui doit être votée en conseil d'administration du lycée).
Quel profil d'élève ?
Si le bac F11 et F11', l'ancêtre de S2TMD, était principalement destiné aux jeunes ayant clairement une orientation professionnelle vers les métiers d'interprètes musicaux ou chorégraphiques, ce n'est plus le cas avec la série S2TMD.
Il s'agit désormais d'ouvrir vers une grande variété de formations post-bac, en lien avec le spectacle vivant pour la plupart, sans interdire les réorientations. Si l'accès à une classe préparatoire scientifique aux grandes écoles n'est guère envisageable sans un complément en mathématiques et en sciences (toujours possible via le CNED), les formations universitaires ne nécessitant pas d'avoir suivi la spécialité maths sont en revanche accessibles aux bacheliers sans remise à niveau préalable (lettres, langues, psycho, voire sciences sociales, etc.), sans oublier celles qui sont directement en lien avec la pratique artistique (musicologie, médiation culturelle, arts de la scène etc.).
La série S2TMD s'adresse donc prioritairement aux élèves souhaitant poursuivre une pratique artistique intensive durant leurs années de lycée, en parallèle avec une formation générale de bon niveau, sans pour autant être déterminés dès à présent sur leur orientation post-bac.
Et pour ceux qui hésitent encore à franchir le pas en fin de 3ème, il est tout à fait possible de rejoindre la série S2TMD en fin de 2nde, puisque c'est à partir de la classe de 1ère que le cycle se distingue du bac général.
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