Quoi de plus naturel pour la COFAC, coordination des fédérations et associations pour l'art et la culture, que de réunir ses adhérents à Avignon pendant le festival. FUSE, membre de la COFAC, a participé aux travaux : une journée studieuse dans un cadre magnifique.
En guise d'entrée en matière : "Le parcours d’éducation artistique et culturelle, un enjeu de co-construction politique sur les territoires".
La mise en place des comités territoriaux d'éducation artistique et culturelle et l'émergence officielle du mot co-construction sont deux points clé de la circulaire qui vient de paraitre sur l'EAC. Les témoignages de Alain de la Bresteche, président de la COFAC, de Frédéric Merlo de l'ANPAD (Association nationale des professeurs d'art dramatique), de Gaby Pallares de la FFSAM (Fédération française des sociétés des amis des musées) et d'Arnaud Réveillon des JMF (Jeunesses musicales de France) ont permis de mesurer la richesse et la diversité de proposition co-construite. Ces débats ont aussi amené à réflechir à l'équilibre délicat entre l'émergence de projet associatif et les politique publiques ; mais également aux difficultés de la labellisation des compétences des bénévoles, qui tout en pour valorisant à titre individuel leur parcours et en renforçant la lisibilité des offres, peut être une entrave à la spontanéité et à la pratique en toute liberté du bénévole et du projet associatif.
La deuxième table ronde traitait des "parcours d'éducation artistique et culturelle, un enjeu de complémentarité entre trois piliers : pratique , enseignement et rencontre des oeuvres". Les expériences présentées par Alain de la Bretesche, Gilles El Zaim de la FNCTA (Fédération nationale des compagnies de théâtre amateur) et Julien Ruols des Têtes de l'Art pour un projet mené dans la ville de Marseille, ont parfaitement illustré la singularité de chacune de ces démarches, la différence de leur approche et de leur fondamentaux (l'art utilisé comme outil d'intégration sociale ou bien projet amenant à s'approprier de façon sensible la dimension artistique) . Elles ont également mis en évidence l'engagement profond de ces acteurs dans des démarches de médiation culturelle qui sont par nature complémentaires.
L'après-midi, les débats étaient consacrés au lancement du guide de la pratique en amateur - hors série de la revue Juris Association, en présence de Maitre Pierre Fronton, avocat. Les dicussions ont porté sur la législation existante et manquante concernant la pratique en amateur. L'occasion pour FUSE de présenter la problématique spécifique des présentations sur scène des travaux d'élèves.
Dans un deuxième temps, la découverte de l'avant projet de loi sur la création artistique (loi Lorca) a suscité beaucoup d'intérèts et des échanges passionnés.
En concluant cette journée, le président de la COFAC nous a donné rendez vous pour l'année prochaine.