Quand un ministère, qui a peu de moyens financiers, prépare puis présente une loi sur la création, les attentes sont nombreuses. Le monde des conservatoires qui traverse une zone de turbulences intenses espérait que cette loi serait l'occasion de redonner un sens général à la mission de service public portée par ces structures. Car, bien au delà des simples enjeux de financement, c'est bien d'une orientation générale, d'un partage des compétences et, plus encore, des responsabilités dont nous avons besoin en toute urgence.
C’était avec intérêt que nous avons vu s’élaborer le vaste projet loi sur la création artistique auquel a été adjoint un volant architecture et patrimoine.
C’était avec impatience que nous avons attendu la version définitive de ce texte.
C’est avec consternation que nous constatons que tous les articles initialement prévus sur l’enseignement artistique du spectacle vivant initial ont disparu.
C’est avec tristesse que nous voyons que les futurs musiciens, danseurs et comédiens n’ont toujours pas le droit à avoir accès à un statut étudiant ni même au strict minimum que serait un accès à la sécurité sociale…contrairement aux élèves des prépa arts plastiques dont les droits sont enfin réaffirmés (ce dont nous réjouissons).
Nous espérons donc que les parlementaires, qui ont montré leur intérêt pour ces questions tout au long au long de l'année et plus encore ces dernières semaines avec l'organisation d'un colloque à l'assemblée nationale le 24 juin dernier et une table ronde au sénat le 1er juillet, rédigeront et feront passer des amendements pour combler ces manques .
Car pour les conservatoires et pour tous les élèves musiciens, comédiens et danseurs, c'est maintenant que se joue leur avenir...