La part de financement que l'Etat apporte aux conservatoires agréés varie fortement d’un établissement à l’autre, en fonction des circonstances historiques particulières et sans aucune logique compréhensible. Depuis des années, faute d’être revalorisée, cette participation aux budgets des établissements s’effrite.
L’exercice 2013 est un mauvais cru : avec une chute de 25%, on peut parler de désengagement net de l’Etat. Evidemment, compte tenu du caractère marginal de la participation financière de l'Etat, l'impact de cette baisse drastique sur les budgets des conservatoires devrait être limité (sauf ceux pour lesquels cette part est plus importante, comme les conservatoires départementaux) ; en revanche, la portée symbolique de ce recul est désastreuse. Les collectivités territoriales (particulièrement villes et intercommunalités) sont de plus en plus seules à porter le réseau des établissements agréés.
On aurait pu espérer que l’Etat, faute d’apport financier significatif, se montre plus présent dans le champ de l’expertise et de l’évaluation, mais il ne semble pas que l'on aille dans cette direction. A l’heure des grands chantiers de la refondation de l’école et de l’Education artistique, souhaitons que les compétences des établissements artistiques spécialisés soient pleinement reconnues, valorisées et utilisées.
En savoir plus sur le budget 2013 de la Culture, notamment les crédits de la mission "transmission des savoirs"sur les discussions de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénatsur les discussions de la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale