A la suite du 1er webinaire sur l'orientation organisé par FUSE et l'APEC-CR le 11 février 2021, FUSE met en place une série de fiches reprenant les principaux éléments à retenir et donnant les liens pour en savoir plus. La première met l'accent sur les principaux cursus dans l'enseignement supérieur non artistique complémentaires de la pratique artistique : musicologie, médiation culturelle, acoustique etc.
Musicologie, la filière universitaire "naturelle" des musiciens
Plusieurs universités sur l'ensemble du territoire préparent à la licence en musiologie (voir la liste des 29 licences). Certaines d'entre elles ont d'ailleurs construit des partenariats avec des établissements d'enseignement artistique (voir la liste des "licences d'interprètes"). Dans ces cas précis, le pré-requis en matière de pratique musicale est souvent plus exigeant que dans les formations universitaires seules.
L'admission en 1ère année se fait via la procédure Parcoursup. Cependant, certaines filières sont dites "sélectives" car elles organisent une sélection parfois réduite comme à Sorbonne université, parfois plus importante comme dans les licences d'interprètes (audition, test de formation musicale, entretien etc.). Il est donc important de se renseigner au plus vite auprès des universités concernées. Pour en savoir plus sur les attendus "Parcoursup" pour cette filière universitaire : voir la fiche ONISEP.
A savoir : le cursus complet en musicologie représente environ 20 h hebdomadaires et pour certains cours, la présence est obligatoire. Il est parfois possible, comme à Sorbonne université, de choisir l'enseignement à distance, ce qui permet de gérer au mieux son emploi du temps.
Le cursus en musicologie permet d'accéder notamment après une 2ème année validée, aux licences professionnelles (accès sur dossier et entretien) en gestion de projets culturels ou administration du spectacle. Il permet également d'intégrer un centre de formation des musiciens intervenants (CFMI) pour préparer en 2 ans le diplôme universitaire de musicien intervenant (DUMI), qui ouvre sur le métier de musicien intervenant en milieu solaire (éducation musicale en primaire, accompagnement de projets d'orchestre à l'école en collège, etc.). Le "dumiste" est très souvent rattaché aux conservatoires et y enseigne également.
Après la licence, plusieurs pistes s'offrent également pour poursuivre en master : soit la filière de l'enseignement, grâce au master MEEF (métiers de l’enseignement, de l'éducation et de la formation) pour préparer le CAPES d’éducation musicale et chant choral ou au master en musique pour préparer l’agrégation d’éducation musicale ; soit choisir l'un des masters en production, diffusion ou administration des spectacles.
A savoir : tous les pôles supérieurs et les conservatoires supérieurs ont conclu des partenariats avec des universités, ce qui permet aux étudiants de préparer en parallèle, une licence et un diplôme national supérieur professionnel (DNSP).
Arts du spectacle, pour les comédiens et les danseurs
Pour les élèves en art dramatique et en danse, il est plus opportun de se tourner vers une licence en arts du spectacle (voir la fiche ONISEP), en sélectionnant celles qui offrent un parcours lié au théâtre ou à la danse.
La procédure d'inscription en 1ère année s'effectue par Parcoursup. La plupart des filièrs ne sont pas sélectives. Néanmoins, elles peuvent prévilégier les candidats ayant déjà une pratique artistique dans le champ concerné, comme la spécialité théâtre au lycée, ou un cursus en danse au conservatoire. Mieux vaut donc vérifier les pré-requis sur les istes des universités préalablement.
Enfin, il faut compter sur environ 20 heures hebdomadaires de cours à l'université, ce qui peut s'avérer lourd dans le cas de cursus artistiques déjà très denses que ce soit en art dramatique ou en danse. Dans ce cas, le bon réflexe est de vérifier sir l'université propose des aménagements dans le cadre du statut d'artiste de haut niveau, permettant d'étaler la licence jusqu'à cinq ans.
De nombreuses université en France proposent des parcours en théâtre (consulter la liste). En revanche, la liste des universités proposant des 1ers cycles universitaires en danse sont beaucoup trop rares, et a priori, ne proposent pas d'enseignement à distance. Il est ainsi possible de suivre un parcours "danse" à l'université de Nice, ou à Lille 3. A Paris 8, ce n'est qu'à partir de la 3ème année de licence d'art, qu'il existe une spécificité danse. Autres pistes possibles à creuser : Lyon II, Strasbourg II et Angers (IFEPSA), licence professionnelle au Creusot.
Pour les plus scientifiques, la double licence sciences&musicologie de Sorbonne Université
Pour les élèves qui n'ont pas encore fait leur choix entre leurs deux passions, la musique et les sciences, ou qui souhaitent approfondir les deux en parallèle, dans le cadre d'un formation universitaire, Sorbonne Université propose un double cursus de sciences et de musicologie, débouchant sur une double licence.
La spécificité de cette formation est que le parcours a été réfléchi de façon global de façon à réduire l'emprise en termes de temps de cours : ainsi, les deux licences conduisent-elles à 30 h de cours hebdomadaires, au lieu de 40 si l'on devait additionner les deux cursus de façon indépendante. Une durée hebdomadaire proche de celle du lycée finalement.
Ce double cursus est cepdant dense et exigeant : il est à réserver aux élèves ayant une grande capacité de travail et un solide backgroud scientifique au lycée. Ainsi, cette filière étant très sélective, il est impératif d'avoir suivi la spécialité mathématiques en 1ère et terminale. Si la spécialité en sciences physiques n'est pas obligatoire, elleest toutefois recommandée.
Pour en savoir plus sur cette filière, cliquez ici. N'hésitez pas à contacter par mail les deux responsables : jean-loic.le_carrou@sorbonne-universite.fr (sciences) et benoit.navarret@sorbonne-universite.fr (musicologie).
Cette double licence est une préparation idoine pour les formations supérieures dans le domaine du son, comme par exemple, la formation supérieure aux métiers du son du CNSMDP. Mais elle ouvre également sur une poursuite vers tous les masters de sciences, ou de musicologie.
Et pourquoi pas le double cursus musique&acoustique à l'Université du Mans ?
Plus spécialisé que le précédent, le double cursus musique et acoustique est proposé par l'Université du Mans en partenariat avec le conservatoire. Il s'agit de la seule formation nationale de niveau licence proposée en acoustique.
Le double cursus licence d'acoustique et musique (DCLAM) permet de préparer une licence d'acoustique et vibrations, avec l'ajout de modules spécifiques relatifs à la musique. Il assure également une préparation aux écoles supérieures du son parmi lesquelles Louis Lumière ou la formation supérieure aux métiers du son du CNSMDP.
L'option DCLAM n'est pas accessible sur Parcoursup. Il faut s'inscrire sur Parcoursup à l'un des deux parcours de la licence (Acoustique ou CMI Acoustique) et candidater parallèlement à l'option DCLAM en remplissant le formulaire d'inscription. Il faut par ailleurs s'inscrire au conservatoire pour bénéficier d'aménagements dans le cadre du DCLAM, sachant qu'il est possibe d'opter pour un parcours préprofessionnel (cycle spécilisé) ou un parcours amateur. Des tests d'amission sont organisés en septembre. Enfin, les candidats ont également un entretien avec la direction des études du conservatoire et de l’université.
Pour plus d'informations : contacter christophe.ayrault@univ-lemans.fr, responsable pédagogique du DCLAM.