FUSE a souhaité travailler sur cette thématique : en tant que fédération à structure associative, elle est bien sûr concernée au premier chef par ce sujet. Mais c’est aussi un enjeu important pour les associations adhérentes.
Cette question en général turlupine à un moment ou à un autre le (ou la ) président (e) qui regarde autour de lui (elle) en se demandant quand est ce qu’il ( elle ) va pouvoir passer à autre chose. Parfois c’est aussi le conseil d'administration qui s’interroge.
Mais le plus souvent, cette transmission n'est envisagée que dans l’urgence et parfois même c'est en catastrophe que la question est ouvertement posée avec une remise en cause de l'existence même de l'association.
Cette problématique est commune à toutes les associations et curieusement, il y a peu de publications disponibles à ce sujet : les questions de transmission sont plus fréquemment étudiées dans le cas des entreprises.
France Bénévolat, fédération nationale, a beaucoup travaillé sur ce thème et notamment mené une vaste étude en 2008. Elle y a relevé que le monde associatif n’est pas vraiment confronté à une crise du bénévolat mais qu'en revanche, le renouvellement des dirigeants était de plus en plus difficile.
Les causes sont multiples : elles sont à la fois à trouver du côté de la démarche individuelle, plus personnelle et plus ponctuelle… et du côté de la perception de la tâche à accomplir (et donc du profil nécessaire) : disponibilité, compétences à maitriser, responsabilités à assumer….
Fort de ce constat, il est important que les associations s’approprient cette notion. Il ne faut pas surtout pas attendre l’arrivée d’une hypothétique personne providentielle mais mettre en place les conditions favorables au renouvellement du CA : réflexion sur le projet associatif et sur l’organisation des activités, intégration dans les statuts de durées limitées de mandat et possibilité de renouvellement, partage des missions et des responsabilités, accueil et accompagnement des nouveaux arrivés…
Le président en partance et le CA doivent être prêts à accepter que le changement de personnalité engendre inévitablement une évolution de l’association. Il faut que le futur ex –président anticipe ce que peut être la phase de transmission en tenant compte de sa personnalité et … accepte de lâcher prise.
Pour en savoir plus…. : l’étude complète de France Bénévolat