Depuis plusieurs mois le collectif "Sauvons les classes CHAM à Cergy-Pontoise" manifeste son inquiétude quant à la fermeture de classes CHAM primaires au sein de la communauté d'agglomération. A la date de cet article, la pétition réclamant la préservation de ces classes a déjà recueilli 3 215 signatures.
Les discussions sont houleuses entre le collectif de parents d'élèves et Dominique Lefebvre, président (PS) de la communauté d’agglomération, comme en témoignent divers articles publiés dans le Parisien, dont le dernier en date du 2 janvier dernier rappelle le rôle fondamental joué par l'accès dès le primaire, à ces cursus scolaires-artistiques intégrés.
Touché par la décision, le député Aurélien TACHÉ (LREM pour le Val d'Oise) interpelait le 10 octobre la ministre de la Culture et son homologue de l'Education nationale, sur leur position vis-à-vis des classes à horaire aménagé.
Soulignant l'importance des classes à horaire aménagé au sein du système éducatif, dites vecteurs de mixité sociale et dont la gratuité est cruciale pour la démocratisation de la culture, il attirait l'attention du Ministère de la culture sur le risque de suppression de plusieurs de ces classes dans sa circonscription à partir de la prochaine rentrée.
Il n'était pas le seul à s'interroger : nous vous avions fait part de notre inquiétude vis-à-vis de l'absence dans les discours ministériels, de ces dispositifs d'accès gratuit à une formation artistique de qualité et compatible avec la scolarité.
La réponse du Ministère de la culture a été rendue publique le 16 janvier : Françoise Nyssen se dit émue par cette décision et appelle à la réouverture du dialogue entre le Rectorat de Versailles, la DSDEN 95 et la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise...
Une inquiétude se fait jour cependant à la lecture de la réponse : "...les classes à horaires aménagés, dans des formes et des modalités qu'il convient sans aucun doute de revoir avec les collectivités selon les contextes territoriaux, participent pleinement à cette ambition." Des formes et des modalités qu'il convient sans aucun doute de revoir avec les collectivités ?
FUSE veillera d'une part à ce que les parents ne soient pas écartés des discussions qui les concernent au premier chef, et d'autre part, au respect du principe de gratuité de la scolarité, y compris dans son volet artistique. Un principe intangible mais qui mérite d'être pleinement assumé par les différents protagonistes (y compris l'Etat).