Moins consommer ou plutôt mieux consommer, voyager de manière plus écologique, respecter la nature en la polluant le moins possible, tels sont les sujets d'actualité plus que jamais présents dans nos médias et discussions...
Qu'en est-il de la pollution liée à la pratique musicale ? Peut-elle être quantifiée ? Est-elle sujet d'études ? Les professionnels et amateurs du secteur sont-ils sensibles à ces questions ?
Petit tour d'horizon de nos pratiques...
Le cas des festivals
Les festivals sont de plus en plus sensibles à la protection environnementale : tri, recyclage, produits locaux et bio, énergies renouvelables... tout est fait pour réduire au maximum l'empreinte carbone de ces grands événements. Citons par exemple les festivals verts "Cabaret vert" ; "Art sonic"...
Attention cependant, à cette "mode du green", utilisée par certaines grandes marques pour redorer leur blason. A lire l'article mitigé, dans le Parisien daté du 8 juin 2019, intitulé : " Festival de musique: l'heure de la révolution verte a-t-elle sonné ?"
La pollution du numérique
Alors que la musique dématérialisée pourrait faire penser à une pollution moindre comparée à celle liée aux vieux cd, vinyles en plastique... il s'avére que l'énergie dépensée par le numérique, le streaming est colossale comme le souligne l'article de Télérama daté du 28 juillet 2019 intitulé : "Vinyle ou streaming : quel support pollue le moins la planète?"
Notons la prise de conscience et d'initiatives de dizaines d'artistes et labels de musique britanniques, lesquels ont décidé en juillet 2019, de se mobiliser pour sensibiliser sur la question du réchauffement climatique en lançant le mouvement Music declares emergency ("La musique déclare l'état d'urgence" climatique). A suivre...
La fabrication d'instruments
La fabrication d'instruments est en pleine mutation entre tradition, choix de nouvelles matières premières afin de respecter les réglementations de la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d'extinction (CITES), initiatives écologiques locales de reforestation par exemple ...
A découvrir en détails dans l'article "La facture instrumentale est-elle écologique?" daté de novembre 2018.
Notons qu'à l'occasion de la dernière convention (COP 18), les instruments et accessoires contenant du palissandre (sauf de Rio) ou du bubinga ont enfin été exemptés de procédures Cites, qui limitent très fortement le commerce et les déplacements des instruments. Pour plus d'information sur les avancées obtenues par les luthiers et facteurs d'instruments français, cliquez ici.
Les déplacements professionnels
Etre musicien professionnel, c’est réaliser inévitablement de nombreux voyages à l'international, dur ainsi de se passer de prendre totalement l'avion. La bonne gestion de son planning et l'optimisation de ses déplacements semble être un bon compromis d'évidence afin de réduire son impact écologique.
A découvrir: les conseils très matériels pronés par "l'atelier bucolique" dans son article : "Musicien et voyage éco-responsable. Quelles sont les bonnes pratiques?", sorte de carnet de route du musicien...
Pour aller plus loin, voici une liste de ressources (études, projets, outils), pour oeuvrer à la transition écologique de la musique...