L’association Territoires de Cirque, fondée en 2004, rassemble aujourd’hui 45 structures en zones urbaines, rurales ou péri-urbaines. Des structures de nature multiple : pôles nationaux cirque, scènes nationales ou conventionnées, théâtres de ville, services culturels, laboratoires de création, festivals, lieux patrimoniaux, établissements de production, etc.
Huit rencontres professionnelles pour renforcer la création dans le domaine du cirque
Cette diversité lui permet de porter un regard expert sur les actions de création menées ces dernières années dans les territoires, qui s'est affiné ces deux dernières années grâce à la tenue de 8 rencontres professionnelles.
Les thématiques mises en avant ont concerné la sémantique de la médiation, la co-construction des projets avec les partenaires, la place des artistes, les enjeux de l'implication des habitants, le lien aux pratiques amateurs, l'évaluation ou encore la pérennisation des actions et des moyens.
Un manifeste en 10 points
Ces questionnements ont abouti à la rédaction du manifeste : 10 clés pour agir
- Faire de l’action artistique et culturelle un axe transversal de développement des projets de structure.
- Expérimenter de nouvelles modalités d’accueil des publics et des populations dans les lieux culturels et accompagner les bouleversements structurels induits par ces démarches : horaires d’ouverture, organisation des équipes, évolution des métiers et des compétences, etc.
- Sensibiliser les artistes dès leur parcours de formation à l’action artistique et culturelle en y intégrant les enjeux sociaux et sociétaux de la relation à la population.
- Flécher et pérenniser les financements pour une action artistique et culturelle reconnue comme activité structurante et fondamentale.
- Encourager, soutenir et valoriser les actions, créations et programmations hors les murs, sous chapiteau, dans l'espace public, accueillies chez les partenaires, en articulation avec les lieux dédiés.
- Adapter les temporalités en fonction de la nature des projets, des contraintes artistiques,et du travail d'ingénierie mené par les médiateurs et médiatrices.
- Penser l’évaluation de manière concertée entre opérateurs culturels, artistes, partenaires et financeurs, en privilégiant la dimension qualitative et une grille d'analyse souple et adaptée aux différents contextes.
- Sortir d’une logique de financements morcelés qui segmentent les publics et les actions – appels à projets, dispositifs contraints –, et imposent des temporalités discordantes, pour affirmer un projet artistique et culturel global.
- Renforcer les moyens pour des projets créés sur mesure, pour les territoires, ceux qui y vivent et les font vivre.
- Reconnaître l’évolution du métier de médiateur, accompagner les mutations des compétences et des fonctions.